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Handball (arbitrage): deux jeunes femmes pleines d'avenir

Handball (arbitrage): deux jeunes femmes pleines d'avenir

Léa Pierron (à gauche) et Mathilde Martineau officient ensemble sur les terrains de handball.

Léa Pierron (à gauche) et Mathilde Martineau officient ensemble sur les terrains de handball.
© (Photo Nicolas Tavares)

L’arbitre est toujours la personne la plus décriée d’un match, disait Stéphanie Frappart, première femme à arbitrer un match de Ligue 1. Mathilde Martineau et Léa Pierron font partie de cette bande. Celle qui a décidé de se muer, le temps d’un match, en médiateur du jeu, qui fera respecter le règlement et assurera la protection des joueurs. 
« Nous avons été joueuses toutes les deux, à Joué ou Chambray. Puis c’est Stéphanie Lefevre qui m’a fait connaître et aimer l’arbitrage, raconte Mathilde. Notre entente avec Léa existait déjà, mais elle est devenue une évidence et une complémentarité quand nous avons un sifflet à la main. »
Toutes les deux étudiantes en Staps (sciences et techniques des activités physiques et sportives), les deux jeunes femmes de 19 ans officient chaque week-end sur les terrains de la ligue du centre, jusqu’aux niveaux de Nationale 2 féminine ou de Prénationale masculine. « Mais nous espérons progresser encore, pour siffler de nouvelles équipes et aller le plus loin possible », souligne Léa, pour qui les jumelles Bonaventura, arbitres internationales, sont un modèle de réussite dans le handball.
« Arbitrer nous a apporté énormément de choses, comme de belles rencontres, l’obligation de prendre sur soi ou de se remettre en question. Mais aussi le respect et la confiance », reconnaissent-elles.
« On doit s’affirmer dès le début du match »Pour le moment, Léa et Mathilde vont à Châteauroux ou à Bléré couvrir des matchs de Nationale 2 féminine. « Quand on siffle des filles, ça va. Par contre, face à des joueurs plus âgés, c’est plus compliqué, reconnaît Mathilde. Certains essaient de prendre le dessus, dans leur façon de parler ou même par les expressions de leur visage. On doit s’affirmer dès le début du match. »
Alors, juste pression sur l’arbitre ? Ou un peu de sexisme ?
Car si on accorde plus facilement aux garçons le bénéfice du doute, deux jeunes filles se doivent immédiatement de faire leurs preuves. « Je ne sais pas vraiment ce qui se dit, je n’écoute plus car ça pourrait me faire sortir de mon match, concède Mathilde. Mais en général, ça se passe bien car ils finissent par nous connaître. »
Les deux jeunes femmes espèrent continuer à évoluer dans leur façon d’arbitrer, mais surtout ensemble malgré des études qui pourraient les éloigner. « Nous cherchons à ne pas avoir d’influence sur le cours de la partie et à permettre aux joueurs de réaliser la meilleure prestation possible. Finalement un bon match pour nous, c’est quand on ne voit pas les arbitres », conclut Léa.
Pourtant, ces deux-là mériteraient d’être vues bien davantage.