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Cindy Champion (Bourg-de-Péage) : « Quel bonheur de toutes se revoir »

Cindy Champion (Bourg-de-Péage) : « Quel bonheur de toutes se revoir »

Alors que l’équipe Une du BDPDHB a repris, après une semaine de vacances, les entraînements depuis deux jours, Cindy Champion revient sur la période délicate de l’automne et explique comment le groupe, fortement impacté par la Covid, a vécu la situation.

 

 

Revenons d’abord sur ce mois d’octobre compliqué pour le BDPHB, contraint de reporter plusieurs rencontres…

« La Covid nous a impactées assez fortement et sur deux-trois semaines.

Chaque semaine, on avait de nouveaux cas, certaines filles ont dû être isolées. On s’est retrouvées avec plusieurs groupes, celles qui étaient négatives pouvant s’entraîner entre elles par petits groupes, celles qui étaient positives mais sans symptômes, celles avec symptômes…

Du coup, il n’y avait plus de collectif et cela s’est répercuté sur les semaines suivantes. Quand on s’est toutes retrouvées sur les terrains, on était franchement trop contentes, cela faisait du bien de refaire du hand, ce que l’on n’avait pas pu forcément faire en petits groupes. C’était plutôt du relationnel, de l’individuel, avec une charge de travail beaucoup moins importante. Sur les premiers entraînements, on était hyper-excitées mais au final, le corps n’était pas prêt à tous ces contacts, à recevoir autant d’impacts, surtout pendant les matchs. »

 

Vous l’avez payé quand vous avez pu rejouer en championnat en novembre…

« Trois matchs en dix jours, c’était très dur à encaisser. Ajoutés au manque d’entraînements collectifs, cela a fait que l’on n’a pas réussi à retrouver nos repères du début de saison. Ce fut une période compliquée, on est passé par toutes les étapes et au final, on a dû s’adapter chaque semaine. On a quand même travaillé d’arrache-pied mais cela n’a pas suffi pour regagner des matchs. On espère surtout qu’il n’y aura pas de deuxième vague de contamination pour notre équipe et que l’on va bien redémarrer la nouvelle année et la saison. »

Avez-vous été impactée à titre personnel ?

« Non, j’ai fait partie des “warriors’’ (rire) ! On a été six dans ce cas, c’est peu. Si on compte les filles du centre de formation, beaucoup ont été touchées. »

« Oui, on a eu peur »

Durant cette période délicate, en tant que capitaine, avez-vous éprouvé le besoin de vous rapprocher de vos coéquipières, de les rassurer, de maintenir le lien ?

« C’est ma sixième année au club et mon statut de capitaine ne m’a pas octroyé un rôle supplémentaire. Camille (Comte, l’entraîneur, Ndlr) nous a clairement dit que le brassard n’entrait pas en ligne de compte dans la hiérarchie au sein de l’équipe, qu’il n’impliquait pas plus de travail. On est toutes sur un même plan et du coup, tout le monde a pris des nouvelles de tout le monde. Seules celles qui étaient isolées avaient besoin d’un peu plus de soutien. Les coaches et préparateurs physiques nous ont fourni du matériel pour bosser à la maison… Tout a été fait pour qu’on puisse travailler même en étant isolée. »

Aviez-vous néanmoins senti chez certaines que le moral était atteint ?

« Oui, je pense que certaines ont eu peur d’être touchées et de contaminer leur famille, les enfants, les parents. Ce virus a quand même été très proche de nous, avec beaucoup d’impact. Et pour celles qui étaient isolées sans aucun symptôme, ce fut très dur de rester à la maison alors qu’elles veulent s’entraîner. Chacune d’entre nous a ressenti la chose d’une façon différente. C’était quand même assez compliqué, cela aurait pu créer des tensions mais on a su rester assez calmes (elle souffle). On a beaucoup échangé, cela a pu aussi faire du bien à tout le monde ».

« Il nous a manqué un peu de tout »

Quand la Ligue féminine a autorisé les clubs de LBE à jouer leurs rencontres de novembre, un nouveau cas de Covid au sein de l’effectif a entraîné le report de votre reprise d’une semaine (au 14 novembre à Saint-Amand)…

« Clairement, on était trop contentes ! Surtout que de fin octobre à début novembre, on devait enchaîner quatre matchs (Besançon, Nantes, Fleury en championnat et Vaulx-en-Velin en Coupe de France, Ndlr) et qu’in fine, on en a joué zéro. Une semaine avant, Camille (Comte, Ndlr) nous avait dit : “C’est pas le moment de choper la Covid’’ et au final, on l’a chopé. C’est comme ça. Ensuite, à partir de mi-novembre, on a eu trois rencontres d’affilée. C’est arrivé hyper vite, on ne s’était pas remises de tout ce qui s’était passé en deux semaines et le temps d’adaptation a été compliqué. Ce furent aussi les premiers matchs à huis clos, ce que l’on n’avait pas encore connu. Le premier à Saint-Amand, le deuxième à la maison (contre Toulon, Ndlr) puis à Besançon. Soit deux à l’extérieur. »

Les trois se sont soldés par trois défaites. Vous avez pris un coup au moral ?

« Oui, ça fait mal. Après, on relativise en se disant que l’on ne pouvait pas non plus réussir un trois sur trois alors que cela faisait trois semaines que l’on ne s’entraînait pas toutes ensemble. Il y a du pour et du contre, ces matchs ne sont pas à jeter à la poubelle. On a produit de belles choses mais il manquait un peu de tout, du physique, du mental. Et jouer à huis clos, c’est spécial, il faut arriver à trouver le surplus de motivation. Se dire que l’on joue vraiment que pour nous, pour l’équipe, pas pour les spectateurs, les supporters qui viennent t’encourager. L’ambiance n’est pas du tout la même. Notre passion, c’est de jouer devant du public et là, il n’y a pas cette dimension ».

Les objectifs sportifs redéfinis en tout début d’année

Après la trêve internationale et les vacances, la reprise du championnat pour les Drômoises est programmée au mercredi 6 janvier contre Plan-de-Cuques. En pleine préparation physique depuis fin novembre, les Péageoises ont bénéficié à partir du 18 décembre de dix jours de vacances avant de reprendre l’entraînement le 28.

« On a deux off pour le Jour de l’An (le 31 et le 1er) et après, ça redémarre à fond, sourit Cindy Champion. La veille des vacances, on nous a expliqué comment le championnat allait se dérouler à la reprise en début d’année, qu’il a été décidé de modifier la formule pour finir la saison et que le calendrier allait bouger (lire notre édition du 23 décembre). »

« On croise les doigts pour que les tests PCR soient aussi bons en début d’année pour que l’on puisse jouer contre Plan-de-Cuques, qui a cinq matchs en retard alors que nous, nous n’en avons que deux à caler en janvier, à Nantes (J.5) et contre Fleury (J.7) ».

À partir du 27 février et jusqu’au 12 mai, place à la nouvelle formule avec play-offs et play-downs. « Tout est chamboulé car il y a eu trop de matchs reportés, les mesures sanitaires ont changé aussi. » Du coup, quid des ambitions du début de saison ? « Camille (Comte, l’entraîneur) nous a dit que l’on laissait passer les fêtes et que l’on en parlerait après. On fixera les objectifs en début d’année.